LA GASTRONOMIE ET LA DIPLOMATIE

Quoi de plus représentatif pour la culture d’un pays que sa cuisine ? 
L’identité d’une société transparait dans la façon de cuisiner et de manger, comme dans l’identité de chaque individu, concerné par l’art culinaire.
Avec la diplomatie liée à la culture du repas, celui-ci devient un acte politique et diplomatique.
J’ai fait le lien entre la diplomatie, la table, son art et la stratégie.

Pour lier le graphisme au design culinaire, je m’appuie sur 3 points clés qui sont les couleurs, les règles de composition et la symbolique et j’ai réalisé des tables témoins et représentatives de conflits, qui aident à la réflexion sur leurs évolutions.
Un exemple, la Syrie :
6 acteurs se mettent autour d’une table définie comme le lieu du confit. 
3 points clés : le plateau avec la grille représente les mouvements, l’art de la table, les enjeux et les aliments, les intérêts liés.

Les scénarios évoquent successivement le calme avant la tempête, le moment d’incident, le conflit consommé et le retour au calme (la fin des violences)
Ainsi, la table passe d’une composition sobre, avec pour seul aliment une boisson, l’Ayran (du lait fermenté) dont la couleur blanche passe pour un signe de paix et de sérénité.
Suit une composition déconstruite (la perte des repères), où le pain est disposé comme pour créer des frontières entre les différents acteurs et avec pour toute nourriture du muhammara, (sauce fortement épicée), dont la couleur rouge vif évoque la violence.
Arrive l’état de dévastation (la fin du conflit), avec une table qui est comme un vaste champ de bataille, avec des restes de nourriture, des giclures, des éléments renversés.
Enfin, vient le moment où cette nourriture éclatée s’efface ; c’est la tentative de remise en ordre.
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